Perte de poids

Se réconcilier avec tous les aliments

Durant des années, beaucoup d’entre nous ont grandi avec des règles alimentaires strictes : “ça, c’est trop gras”, “ça, ça fait grossir”, “évite le sucre”, “mange léger le soir”…
Ces injonctions, souvent pleines de bonne volonté, nous ont pourtant éloignés d’une relation spontanée, sereine et intuitive avec la nourriture.

Aujourd’hui, il est temps de retrouver de la sécurité dans l’acte de manger.
De comprendre qu’aucun aliment, pris seul, n’a le pouvoir de nous nuire ou de “faire grossir”. Ce qui joue bien davantage, ce sont nos émotions, nos interdits… et le rapport que nous entretenons avec ce que nous mangeons.

Rétablir une relation saine : pas d’aliments “bons” ou “mauvais”

S’interdire certains aliments crée un phénomène bien connu : ce que je n’ai pas le droit de manger devient précisément ce qui m’attire. La restriction entretient la frustration… qui prépare souvent le terrain à une perte de contrôle.

À l’inverse, lorsque nous redonnons à chaque aliment le droit d’exister dans notre assiette, quelque chose se détend. La pression disparaît. Le besoin de compenser aussi.

Il est donc important de se réconcilier avec tous les aliments. Rien ne nous fait grossir s’il est consommé avec faim, plaisir et attention. Les restrictions et interdictions alimentaires génèrent souvent un désir plus intense.

Revenir aux bases, « Ai-je faim ? Ai-je envie de cela ? Ai-je le temps d’en profiter ? » permet de replacer nos sensations au centre. Là où elles auraient toujours dû être.

En tant que naturopathe, je suis formée à accompagner à l’éducation à la santé, à transmettre des outils pour mieux digérer, mieux dormir, mieux prendre soin du corps. Pendant mes études, on m’a appris à valoriser certains aliments et à en limiter d’autres.
Et pourtant, aujourd’hui, je mesure à quel point ces messages peuvent parfois créer de la peur, de la culpabilité ou une hypervigilance alimentaire.

C’est ambivalent de dire « mangez de tout » alors que je sais que certains aliments  peuvent irriter, enflammer et déséquilibrer. Mais j’ai aussi appris que les conseils que je donne dépendent de l’objectif poursuivi. 

Ma pratique, mes rencontres, et mon expérience humaine m’ont montré que la sécurité alimentaire est la base. Quand on se sent libre, non jugé, non menacé par son assiette, alors on peut choisir plus sereinement ce qui nous fait du bien.
La santé ne se construit jamais dans la peur ou la restriction, mais dans la paix, la conscience et l’écoute du corps.

Se sentir en sécurité face à la nourriture, c’est :

  • savoir que l’on peut manger de tout,
  • sans anticiper une punition, une culpabilité ou un “je ferai plus attention demain”,
  • en se faisant confiance pour sentir quand c’est assez,
  • en accueillant le plaisir comme un guide, et non comme un danger.

C’est un processus qui demande parfois du temps… mais qui ouvre un rapport profondément apaisé au corps et à l’alimentation.

Attention, cela ne signifie pas que c’est ok de manger trop très régulièrement. Si tel est votre cas, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour réguler ce trouble du comportement.


🫶 Votre tour !

Quels sont, pour vous, les aliments “interdits” ?
Comment les abordez-vous aujourd’hui ?
Partagez vos expériences : elles pourraient aider d’autres personnes à se réconcilier elles aussi.