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Poids idéal ? Une réalité à nuancer

Il existe une approche plus saine et durable que la quête incessante de minceur : celle du poids de forme.
C’est le poids que notre corps atteint naturellement lorsque notre comportement alimentaire est en phase avec nos besoins physiologiques, en écoutant nos sensations de faim, de satiété et de rassasiement (que j’expliquerai bientôt). Ce poids n’est pas imposé de l’extérieur, mais résulte d’un équilibre intérieur.

Le poids de forme est propre à chacun.e. Il évolue au fil du temps, en fonction de notre mode de vie, de notre âge, de nos expériences : une grossesse, un stress intense, un changement de rythme… autant de facteurs qui peuvent faire fluctuer ce poids naturellement.

Il est donc essentiel de comprendre qu’il n’existe pas de solution miracle pour perdre du poids durablement. Et surtout, il faut aborder cette question avec douceur : il n’est pas toujours possible, ni nécessaire, de mincir; notamment si notre poids de forme est naturellement élevé. Et surtout, personne ne peut fixer un objectif de kilos à perdre, ou promettre un résultat précis!

Cela me tient à coeur de vous rapporter ce passage d’Alicia Sicardi dans son livre Alimentation Intuitive, à propos des causes de l’obésité :

“Les premières réponses qui nous viennent à l’esprit sont souvent : la sédentarité accrue, l’alimentation industrielle, le manque de fibres, l’excès de consommation liée à la surabondance alimentaire… Et effectivement, ces facteurs peuvent être fortement impliqués. Mais moins souvent que ce que nous pourrions penser. L’obésité est une pathologie plurifactorielle et dans de nombreux cas interviennent également la réalisation répétée de régimes, la restriction alimentaire (ce qui semble paradoxal, je vous l’accorde), la gestion des émotions par l’alimentation… À force de régimes et d’effets « yoyo », vous abîmez votre métabolisme et c’est finalement cela qui vous fait prendre du poids. N’oublions pas les problèmes génétiques, certains virus qui sont incriminés, les problèmes hormonaux qui peuvent être liés (ou pas) à l’exposition aux substances toxiques (pollution, perturbateurs endocriniens…). Et enfin, rappelons qu’il est important de faire la différence entre le fait de souffrir d’obésité, qui est une réelle maladie avec des risques sanitaires accrus, et le fait d’avoir une morphologie naturellement forte (de par l’épaisseur et l’agencement des os par exemple), qualifiée de surpoids. Être plus corpulent que ce que le culte de l’image corporelle veut, ne signifie pas être gros. Et être gros ne doit pas être un fait à combattre forcément. Être gros n’est pas une tare, ne doit pas être une honte. On ne doit pas être persécuté, ni discriminé pour cela. Il faut arrêter de vouloir faire maigrir l’ensemble des humains de cette planète coûte que coûte. C’est excessivement grossophobe de vouloir faire rentrer à tout prix les gens dans une morphologie idéalisée et c’est oublier qu’il y a de nombreuses personnes en surpoids qui sont en parfaite santé.”

Ce passage rappelle avec force que la santé ne se résume pas à un chiffre sur la balance. Accepter son poids de forme, c’est aussi faire la paix avec son corps, reconnaître sa diversité, et sortir enfin de la tyrannie des standards irréalistes.

J’en profite aussi pour mentionner cette citation que j’ai trouvée sur le compte instagram de psychologuenet à l’occasion de la Journée Mondiale des Troubles du Comportement Alimentaire: « Le problème n’a jamais été ton corps, mais la façon dont on t’a appris à le regarder« .

Alors, vous l’aurez compris, la première étape lorsque l’on souffre de son poids est d’accepter que l’on ne peut avoir aucune certitude sur le nombre de kilos que nous allons perdre et que la perte de poids doit être un objectif secondaire. L’essentiel étant de retrouver une relation saine à la nourriture. Si vous voulez entamer cette démarche, n’hésitez pas à me contacter.

Et vous, connaissez-vous votre poids de forme ? Avez-vous déjà ressenti cette pression de devoir correspondre à un idéal plutôt qu’à votre réalité corporelle ?

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